Insecticides : le gouvernement accorde aux betteraviers des "dérogations nécessaires pour protéger leur culture", annonce Agnès Pannier-Runacher
"J'ai décidé d'accorder aux betteraviers les dérogations nécessaires pour protéger leurs cultures", annonce, vendredi 5 avril, sur France Bleu Nord, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Elle entend soutenir les agriculteurs qui, en raison de "l'hiver doux", font face à un "très haut risque de multiplications des pucerons, et donc de jaunisses pour la betterave".
Agnès Pannier-Runacher laisse donc aux betteraviers la possibilité de "faire jusqu'à cinq passages de Movento", un insecticide. "Aujourd'hui, on fait deux passages, ils pourront en faire d'abord trois et si le puceron est toujours présent, deux supplémentaires", précise la ministre déléguée.
"Nous devons leur proposer des solutions"
"C’est une pratique que nous avons mise au point avec la filière des betteraviers pour pouvoir se protéger des pucerons cette année. Nous devons leur proposer des solutions", assure Agnès Pannier-Runacher.
Elle assure que le gouvernement ne fait pas d'impasse sur la santé publique en autorisant ces cinq passages de produits phytosanitaires : "Les phytosanitaires sont interdits lorsqu’ils ont un impact avéré sur la santé publique. C’est toute la politique que nous avons menée ces dernières années pour analyser, phytosanitaire par phytosanitaire, ceux qui ont un impact avéré, et l’utilisation de ces phytosanitaires qui ont un impact avéré sur la santé publique a diminué de 96%. Ça montre l’effort des agriculteurs pour s’engager dans une pratique plus écologique", estime Agnès Pannier-Runacher.
La ministre déléguée reconnaît que pour certains phytosanitaires, "nous ne connaissons pas exactement la portée du risque. On n’a pas démontré l’impact sur la santé mais nous sommes en vigilance et nous nous disons que si nous avons des alternatives dont on est sûrs qu’elles n’ont pas d’impact sur la santé, c’est mieux d’utiliser ces alternatives. Mais ce n'est pas pour ça qu’on a la preuve que ce que nous utilisons a un impact sur la santé", justifie-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.