Agriculture : le grand défi de la transmission pour les chefs d'exploitations
En 10 ans, la France a perdu 100 000 exploitations agricoles, soit une baisse de 21%. Les agriculteurs sont de moins en moins nombreux, à l'inverse des grandes exploitations. Pour ceux qui veulent transmettre leur terre, les candidats se font rares.
Depuis 10 mois, Sébastien Chauvelier a changé de vie. Ancien commercial dans la grande distribution, il a pris la suite d'Étienne Jouffe à la tête de la Ferme du miroir. À presque 60 ans, l'ancien éleveur a préféré préparer sa sortie avant sa retraite, car trouver un successeur est de plus en plus difficile. "Retrouver un repreneur, c'est assez compliqué. Physiquement j'étais fatigué et mes enfants ne voulaient pas reprendre l'entreprise", confie-t-il.
Une profession vieillissante
Le jeune agriculteur se réjouit de son côté d'avoir "une ferme qui tient la route". La belle histoire fait toutefois figure d'exception. Pour trois départs de chefs d'exploitations, on compte aujourd'hui seulement une installation. Une réalité que connait bien Patrick Audouit, viticulteur dans le Bordelais. Malgré un vin reconnu, il n'a toujours pas trouvé de repreneur pour son exploitation agricole. "S'il n'y a pas d'autres solutions, les vignes seront peut-être vendues une par une, et on verra ce qu'on fait des bâtiments", explique-t-il. La situation risque de s'accentuer dans les prochaines années. De plus en plus de chefs d'exploitation approchent de la retraite. Plus d'un sur quatre a plus de 60 ans.
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