Coquille Saint-Jacques : l'accord entre pêcheurs français et britanniques capote
Ils ont été incapables de finaliser un accord sur les modalités de pêche du précieux mollusque en baie de Seine.
Les négociations sont en cale sèche. L'ambiance s'est de nouveau refroidie entre pêcheurs français et britanniques de coquille Saint-Jacques, incapables de finaliser un accord sur les modalités de pêche du précieux mollusque en baie de Seine, vendredi 7 septembre.
"Le constat est qu'il n'y a pas d'accord car les prétentions des Britanniques étaient disproportionnées par rapport aux possibilités françaises", a indiqué Hubert Carré, directeur du comité national français des pêches, à l'issue d'une réunion de négociations à Paris. "Nous sommes dans une situation de blocage, mais les discussions ne sont pas rompues", a-t-il souligné, alors que les deux parties sont en conflit autour d'une zone de pêche située en baie de Seine.
Un accord à Londres la semaine prochaine ?
"Nous sommes déçus de ne pas avoir pu trouver d'accord cette fois mais je reste confiant dans la possibilité de trouver un accord à Londres la semaine prochaine", a réagi de son côté Mike Park, responsable de l'association de pêcheurs écossais Scottish White Fish Producers Association présent aux négociations.
Les pêcheurs normands, qui n'ont le droit de pêcher la coquille que du 1er octobre au 15 mai pour tenter de préserver la ressource, demandent aux Britanniques, dont la pêche n'est pas réglementée dans le temps, de respecter le même calendrier au large des côtes françaises.
Mercredi, une première réunion s'était tenue à Londres, qui avait permis de renouveler l'accord de 2017 concernant les bateaux de pêche de plus de quinze mètres, mais avait seulement abouti sur "un accord de principe" pour ceux de moins de quinze mètres, qui sont concernés par le conflit en cours. Des compensations pour les pêcheurs britanniques restaient notamment encore à définir, en échange de la promesse britannique respecter le calendrier français.
Une guerre au long cours
"Les pêcheurs britanniques ont mis la barre tellement haut qu'il n'était pas possible de discuter. Ils demandaient des quotas de maquereaux très importants, et les maquereaux ce n'est pas possible car les Normands en manquent", a indiqué Hubert Carré.
Des altercations ont éclaté en mer la semaine dernière quand une trentaine de navires français ont essayé d'empêcher cinq navires britanniques de pêcher le précieux mollusque, nouvel épisode d'une guerre au long cours.
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