Agriculture : la nouvelle PAC, un coup dur pour les exploitants bio
Des agriculteurs dans le bio ont organisé un rassemblement, mercredi 2 juin à Paris. Ils protestent contre la réforme de la politique agricole commune (PAC).
Abel Pithois s'est converti à l'agriculture biologique en 2014. Il possède 156 hectares de légumineuses, dans l'Essonne. En bio, les rendements sont plus faibles qu'en agriculture conventionnelle. Pour compenser, il touche des aides de la politique agricole commune (PAC). Mais certaines d'entre elles vont être supprimées. "C'est un peu un coup dur cette nouvelle PAC, parce qu'on risque de perdre l'aide au maintien de l'agriculture biologique", explique ce dernier, qui chiffre le manque à gagner à environ 30 000 euros par an.
Suppression de l'aide au maintien
Avec cette aide au maintien, réservée aux agriculteurs convertis depuis cinq ans, Abel Pithois espérait engager un salarie à plein temps, et renouveler du matériel, comme son tracteur vieux de 30 ans. "Plus on fait durer du matériel, plus on s'expose à des risques de pannes en pleine saison", déplore l'agriculteur. Si l'ancienne PAC prévoyait une enveloppe de 250 millions d'euros pour le bio, répartis en aides à la conversion et en aides au maintien, la nouvelle, de 340 millions, sera uniquement dirigée vers l'aide à la conversion. L'aide au maintien, elle, disparaît. "L'enjeu principal dans notre pays n'est pas le maintien une fois qu'on est bio, mais l'investissement des agriculteurs pour qu'ils passent en bio", justifie le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie.
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