Crise de la filière porcine : la cotation reprend mardi, sans Cooperl ni Bigard
L'annonce a été faite à l'issue de la réunion au ministère de l'Agriculture lundi. Une rencontre boudée par les deux principaux acheteurs de la filière.
La réunion a une nouvelle fois tourné en eau de boudin. La table ronde de la filière porcine s'est tenue au ministère de l'Agriculture, à Paris, lundi 17 août dans l'après-midi, mais sans grand succès, en l'absence de Cooperl et Bigard, les deux acheteurs à l'origine du bras de fer avec les éleveurs. Les deux entreprises d'abattage et de transformation ont boudé la réunion, mais doivent se rendre mardi au ministère de l'Agriculture, selon le ministère.
Cette table ronde pour tenter de résoudre la crise du marché du porc breton rassemblait les représentants des éleveurs et les responsables du MPB (Marché du porc breton, où s'établit le prix de référence national de la viande de porc) autour du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Une reprise de la cotation "peu satisfaisante"
Un objectif de la réunion est partiellement atteint puisque la cotation reprendra mardi au Marché du porc breton (MPB) de Plérin, dans les Côtes-d'Armor. Son président, Daniel Picart, l'a indiqué lundi, avec un sérieux bémol. "J'avais mandat aujourd'hui d'annoncer que le marché se tiendrait demain mardi, à l'heure normale, c'est-à-dire 11 heures. Par contre, sans être satisfait, car à l'heure où l'on vous parle, Cooperl et Bigard ne reviennent pas", a-t-il indiqué à l'issue d'une réunion au ministère de l'Agriculture.
Dès lundi midi, à l'issue d'une réunion des syndicats agricoles des principales régions productrices de porc à Rennes (FRSEA, FDSEA, Jeunes agriculteurs), le président de la FRSEA de Basse-Normandie, Pascal Ferey, avait exigé que les cotations reprennent dès mardi au MPB.
Un décret en septembre sur les appels d'offres de viande
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a également annoncé la publication d'un décret en septembre qui permettra de sortir de l'appel d'offres pour un achat de viande locale inférieur à 25 000 euros.
Par ailleurs, les syndicats agricoles demandent aussi l'intervention de l'Etat de façon à pouvoir continuer "à abattre des cochons en plus grand nombre et à les stocker avant de pouvoir les vendre".
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