Élevage bovin : quand la grande distribution accepte de mieux rémunérer les éleveurs
C'est dans un contexte morose que va s'ouvrir samedi le festival international de l'élevage bovin à Clermont-Ferrand, avec une question centrale : comment mieux partager les marges entre la grande distribution et les éleveurs ?
Nous sommes dans le Bourbonnais, à Saint-Marcel-en-Marcillat (Allier), dans une exploitation moyenne : 140 Charolaises sur 220 hectares de prairies et de céréales. Frédéric Blanchonnet est un éleveur au savoir reconnu. En Auvergne, il fait partie de ceux qui ont négocié un accord avec la grande distribution. Quelques enseignes s'engagent désormais à payer un prix qui couvre au moins les coûts de production pour des animaux sélectionnés et uniquement des races à viande. Pour expliquer cette démarche, les éleveurs vont régulièrement à la rencontre des consommateurs.
4,50 euros le kilo au lieu de 3,70 euros
Un label qui garantit une viande tendre, maturée au moins dix jours, issue de fermes qui respectent la charte des bonnes pratiques d'élevage et le bien-être animal. Pour Frédéric Blanchonnet : "Le consommateur a lui aussi une démarche citoyenne, en achetant ce produit, puisqu'il sait que l'éleveur est rémunéré à hauteur de ses coûts de production". Cette démarche est étendue à toute la France, et les éleveurs espèrent qu'à terme, une bête sur deux pourrait être mieux vendue, 4,50 euros le kilo au lieu de 3,70 euros.
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