Environnement : les forêts surexploitées ?
Les agents de l'Office nationale des forêts (ONF) sont des centaines à se mobiliser depuis la rentrée, contre ce qu'ils appellent la surexploitation de la forêt.
L'inquiétude des agents de l'Office nationale des forêts est nourrie par un phénomène de plus en plus fréquent : après une coupe rase, la forêt a du mal à repousser naturellement. William Church, défenseur de l'environnement, s'inquiète des conséquences de ces coupes à blanc à répétition pour l'avenir de la forêt. Le sol mis à nu est fragilisé, la faune sauvage anéantie. "Couper ces arbres c'est hypothéquer la forêt de demain", explique-t-il.
Des coupes rases interdites dans plusieurs pays européens
Les agents forestiers publics affirment que pour compenser les baisses de financement public, le ministère de l'Agriculture leur impose de couper davantage d'arbres. C'est beaucoup trop à leurs yeux pour préserver l'écosystème. La solution : généraliser les coupes sélectives en récoltant un arbre sur quatre seulement, ce qui permettrait de conserver des forêts boisées. Une évolution qui n'est pas à l'ordre du jour. Pour Christian Dubreuil, directeur général de l'ONF, la priorité est de fournir la clientèle, quelle que soit la méthode de coupe. Depuis plusieurs dizaines d'années, des pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche et la Belgique ont interdit les coupes rases supérieures à quelques hectares. En Suisse, cette pratique est bannie depuis 142 ans.
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