"Gilets jaunes" : l'inquiétude des ostréiculteurs

Cela fait vingt-deux ans que Jean-Luc Gombeaud répète ces gestes méthodiques à cette même période de l'année. Cet ostréiculteur installé à La Tremblade (Charente-Maritime) travaille dans la vente directe. Chaque fin de semaine, depuis la mi-septembre, il parcourt 300 km pour aller vendre ses huîtres sur un marché près d'Agen (Lot-et-Garonne). Depuis un mois, les clients se font rares et les affaires plongent. "Depuis le mouvement des 'gilets jaunes', le premier samedi c'était 70% de moins et depuis ça ne se relève pas, c'est même en baisse. Je fais des samedis qui correspondent à des fins de saisons, sachant que je finis fin-avril début-mai", explique Jean-Luc Gombeaud.

Une partie des clients n'est pas au rendez-vous

Du côté d'Arvert, en Charente-Maritime, même punition pour son collègue ostréiculteur, Gérald Razé. Ses huîtres seront sur les tables de fête dans quelques jours, si tout va bien. Lui aussi subit une chute de ses ventes et à cette période de l'année, c'est du jamais vu, depuis trente-cinq ans d'activité. Son fils Adrien vend des huîtres de l'entreprise familiale dans la zone commerciale du sud de Poitiers (Vienne). Là aussi, une partie des clients de fin de semaine n'est plus en rendez-vous.