Grasse : le retour des fleurs à parfum
Progressivement, la production de fleurs à parfum reprend ses droits à Grasse (Alpes-Maritimes), notamment grâce au soutien de la mairie.
À Grasse (Alpes-Maritimes), la cueillette de la rose centifolia est le rituel quotidien du mois de mai. Il y a quatre ans, une famille qui descend d'une lignée de parfumeurs a racheté 1,5 hectare de terres à parfum. En plus du jasmin et de la violette, ils ont relancé une petite production de roses de Grasse. Ici, toutes les familles ont des fleurs à parfum dans leur ADN. Depuis des générations, on cultive et on transforme la rose, mais contre 14 300 hectares de fleurs en 1930, on n'en trouve plus qu'une cinquantaine.
La ville soutient les jeunes producteurs
Mondialisation et pression immobilière ont décimé une profession qui relève progressivement la tête. Autrefois, au mois de mai, le grand-père de Sébastien ramassait 30 tonnes de rose. Sébastien, lui, récolte 600 kg de pétales seulement, mais parvient à vivre de sa production. À Grasse, le prix d'un hectare de terre agricole peut atteindre 150 000 euros. La mairie a donc eu l'idée de sanctuariser 70 hectares pour bloquer la spéculation et permettre à de jeunes producteurs de devenir propriétaires. Grâce à ce dispositif, des producteurs peuvent acheter des terres à moitié prix pour produire des fleurs qui fourniront, notamment, les grandes marques du luxe.
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