Grippe aviaire : le désarroi d'un éleveur
La grippe aviaire fait des ravages. Une nouvelle campagne d'abattage massif est en cours dans 150 communes.
C'est une des plus grosses exploitations de volaille du Gers : 35 000 canards sont élevés sur ces terres. D'ici ce soir, vendredi 6 janvier, il n'y en aura plus un seul. La semaine dernière, le virus H5N8 contamine une partie de l'élevage, et c'est tout le cheptel qu'il faut abattre. Sébastien Pujos accuse le coup, après la première crise : "on est colère, et déçu et honteux de ne pas avoir notre production et après la difficulté qui arrive c'est de reconquérir des clients".
400 000 euros de perte
400 000 euros de perte cette fois-ci, un tiers du chiffre d'affaires de l'année et bientôt 20 salariés en chômage partiel. On sent l'inquiétude chez cet éleveur, et la colère chez son père, qui ne sait plus comment voir l'avenir. "Je ne me vois pas redémarrer dans trois mois, parce qu'à un moment il va bien falloir payer. Parce qu'ils sont bien gentils ceux qui viennent, mais les 30% de la première grippe aviaire on les attend encore. Et je me vois pas redémarrer des canards sans qu'ils soient vaccinés". Pour la première fois, ces exploitants estiment qu'ils ne pourront pas faire face sans indemnisation de l'État.
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