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"On compte rester là tant qu'on n'aura pas de réponses de l'Etat" : des agriculteurs continuent de bloquer l'A64 au sud de Toulouse

Après avoir manifesté dans les rues de Toulouse mardi, les agriculteurs ont bloqué plusieurs routes dans la Région, notamment l'A64 depuis jeudi au niveau de Carbonne.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Occitanie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les agriculteurs en colère ont investi l'A64 au niveau de Carbonne (Haute-Garonne). (PASCALE DANYEL / RADIO FRANCE)

Des agriculteurs bloquent depuis l'après-midi du jeudi 18 janvier l'autoroute A64 au sud de Toulouse (Haute-Garonne), rapporte France Bleu Occitanie. "On compte rester là tant qu'on n'aura pas de réponses de l'État", annonce un des éleveurs. Ils entendent rester sur place tant qu'ils n'auront pas obtenu d'avancées significatives concernant leurs nombreuses revendications. Ils évoquent notamment le stockage de l'eau, les quotas d'irrigation, la concurrence déloyale et la crise sanitaire dans les élevages.

Après avoir manifesté dans les rues de Toulouse mardi, les agriculteurs ont mené jeudi une nouvelle journée de mobilisation en Occitanie, à l'appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs. Pendant plusieurs heures, ils ont ainsi bloqué plusieurs routes dans la région, notamment l'A64 au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), la N20 en Ariège ou encore l'A62 au niveau de Valence d'Agen et Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).

À 8 heures vendredi, les agriculteurs prenaient leur petit déjeuner sur l'autoroute A64 au sud de Toulouse, indique France Bleu Occitanie. Les échangeurs 26 et 27 sont toujours fermés. L'A64 (l'autoroute Toulouse/Bayonne) est coupée dans les deux sens. Les agriculteurs ont monté un mur en bottes de pailles, aménagé leur campement et passé la nuit. Une dizaine d'agriculteurs est restée sur place toute la nuit. Des remorques avec des cuves d'eau ou une benne remplie de déchets stationnent à côté des tracteurs sur l'autoroute. Un générateur a été installé pour alimenter le site en lumière et en électricité.

"On a fait des équipes tournantes, on va se partager le cadran horaire journalier afin de rester là tant qu'il faudra", prévient Bertrand, éleveur à Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne), qui a passé la nuit sur l'autoroute. Les manifestants sont alimentés en matériel et en nourriture par les acteurs locaux. "On a des bennes bâchées pour pouvoir dormir, prêtées par les coopératives, qui nous ont fourni aussi à manger, de quoi s'alimenter pendant plusieurs jours et après le monde agricole sait faire, on est débrouillards : groupes électrogènes, bois pour se chauffer, pour faire cuire, décrit Bertrand. Et après tout le monde est arrivé : les chasseurs, les bouchers, les charcutiers, tout le monde nous fournit", ajoute-t-il.

La préfecture de Haute-Garonne, qui craint un "risque sérieux de troubles à l'ordre public", autorise vendredi "l'utilisation de drones par les forces de l'ordre" pour surveiller la zone.

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