Les cultures bretonnes ne suffisent pas à satisfaire la demande française en sarrasin
Dans le Kig Ha Farz, une solide potée bretonne, il y a du choux, de la viande, mais surtout du blé noir, qu'on appelle également le sarrasin. Une plante très écologique qui connait une deuxième jeunesse.
À Saint-Gelven, dans les Côtes-d'Armor, à deux pas de l'abbaye du Bon-Repos, Martine Bleuzen du Pontavice, spécialiste du blé noir, prépare une potée typiquement bretonne, le Kig Ha Farz : "Je mets mon jarret, qui demande au moins deux heures de cuisson, ensuite je mettrai le lard, et ces saucisses 'paysannes'." À la charcuterie vont s'ajouter un gros radis, du céleri rave, et des carottes qui seront jetées dans le bouillon du jarret en fin de cuisson.
40% du blé noir provient de Bretagne
Passons maintenant au produit phare : la farine de sarrasin. Martine le choisit 100% breton, IGP, pour Indication géographique protégée. Le blé noir n'est pas une céréale comme le blé bond, mais une plante polygonacée de la famille des rhubarbes, donc sans gluten. Ce blé noir est soumis à une charte de qualité sans pesticide, mais les cultures bretonnes ne suffisent pas à satisfaire la demande française. Comme l'explique Fabrice Sablet, agriculteur à Guilliers : "40% du blé noir provient de Bretagne. Autrement, c'est de l'export qui peut venir de Chine, et là il n'y a aucun contrôle."
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