Pesticides : le gouvernement veut instaurer une distance réglementaire
Le gouvernement a fixé un seuil de sécurité de 5 à 10 mètres entre les habitations et les champs traités par des pesticides. Une décision qui fait bondir les écologistes.
À Langouët (Ille-et-Vilaine), en Bretagne, le maire espérait faire plier le gouvernement sur la question des épandages. Son arrêté anti pesticides lui a valu un procès qu'il a perdu il y a quinze jours malgré les soutiens. Samedi 7 septembre, c'est la déception pour lui. "Je suis extrêmement surpris. Quand j'ai appris l'information, j'ai cru que c'était une blague. C'est l'application stricte de ce qui est marqué sur le produit, ça n'a aucun sens", déplore Daniel Cueff, le maire de Langouët.
Décision en novembre
Ce projet du gouvernement prévoit de nouvelles règles : lorsque l'on est en présence de champs de culture haute, comme des vignes ou pommiers qui bordent une habitation, l'agriculteur devra respecter une distance de dix mètres sans épandage.
Pour les cultures basses, ce sera cinq mètres. "Un comité d'experts s'est réuni en juin dernier. C'est sur la base de ces conclusions scientifiques que nous fondons nos conclusions", explique Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire. Une décision qui fait bondir les maires qui ont pris des arrêtés anti pesticides. Trois semaines de consultations sont prévues et le gouvernement devrait trancher au plus tard en novembre.
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