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Vidéo Intrusions, vidéos polémiques : des agriculteurs s'inquiètent face aux actions des militants animalistes

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Des agriculteurs s'inquiètent face aux actions des militants animalistes
Des agriculteurs s'inquiètent face aux actions des militants animalistes Des agriculteurs s'inquiètent face aux actions des militants animalistes
Article rédigé par France 3
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Dans la Drôme, la préfecture a mis en place un plan d'action pour faire face aux intrusions que craignent les éleveurs.

Le poulailler de Philippe Barbeyer, éleveur de volailles implanté à Allex (Drôme), est désormais surveillé. Depuis que des militants animalistes de l'association DxE ont pénétré dans ces installations et ont filmé des images de ses bêtes, pour dénoncer les conditions d'élevage supposées abusives, l'agriculteur a renforcé les conditions d'accès à ses bâtiments.

Il faut dire que cette mésaventure lui a valu de nombreux ennuis. Il a d'abord été lourdement contrôlé dès le lendemain de la publication de la vidéo, les services vétérinaires ne trouvant finalement rien à redire à son installation et à ses méthodes. Il a en revanche été victime de menaces écrites de la part d'anonymes. Des mises en cause qu'il vit mal et dont il se dit victime : "On est mis plus bas que terre, on passe pour des bourreaux", soupire l'homme de 53 ans.

Des actions "terroristes" selon le préfet

Face à la multiplication des actions menées par des groupes de défense de la cause animale, des agriculteurs disent être inquiets face à ce phénomène. Dans la Drôme, les autorités ont mis en place un plan d'action pour y répondre. Des exploitations ont été placées sous surveillance, des gendarmes référents ont été nommés et un système d'alerte par SMS a été mis en place, pour contrer les actions de groupes que le préfet n'hésite pas à qualifier de "terroristes" : "Lorsque vous rentrez la nuit dans un élevage, que vous dégradez les outils de l'éleveur, que vous publiez des vidéos diffamantes, que vous menacez de mort certains éleveurs, vous vous conduisez comme un terroriste", estime Hugues Moutouh, le préfet de la Drôme.

De son côté, l'association DxE, spécialisée dans la production de vidéo dénonçant l'élevage intensif, justifie ses actions auprès de France 3, estimant que les menaces que subissent les éleveurs mis en cause sont "des dommages collatéraux". 

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