Armée : immersion auprès des parachutistes de l'école des troupes aéroportées de Pau

Quelque part au-dessus des Pyrénées-Atlantiques, l'opération débute. 35 parachutistes, l'élite de l'armée française, s'élancent. L'exercice a commencé quelques heures auparavant, sur la base de l'école des troupes aéroportées de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Les soldats vérifient minutieusement leur matériel. "C'est essentiel, parce que chaque composant du parachute peut poser un problème s'il n'est pas optimal [et] de bonne qualité", confie l'un d'eux. 

Des opérations millimétrées 

Dans une autre salle de la base, l'un des instructeurs prépare l'entraînement du jour. Là encore, tout est calculé, minuté et ajusté. Avant le décollage, il faut s'équiper et faire les dernières vérifications. En plus du parachute, chacun porte un équipement et du matériel particulièrement pesant. "J'ai mon parachute, en moyenne 25 kg, ensuite il y a la gaine, qui correspond à notre matériel opérationnel, moi, elle est à 45 kg", explique maître Stéphane, de la Marine Nationale. La trentaine de militaires embarque dans un ordre défini, celui de leur largage, en direction de la haute montagne. 

À l'intérieur, les soldats sont silencieux. Chacun s'avance ensuite vers la tranche arrière, avant de s'élancer pour quelques secondes de chute libre, et l'ouverture du parachute. L'objectif est d'atterrir groupé, sur une zone définie. Ce type d'opération est utilisé, de jour comme de nuit, pour des missions de reconnaissance, de renseignement ou de combat. Après 14 semaines de stage de perfectionnement parachutiste, certains partiront immédiatement en mission en zone de conflit.