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Armes chimiques en Syrie : les rebelles dans le collimateur de l'ONU ?

Alors que les Etats-Unis affirment "avec différents degrés de certitude" que les forces gouvernementales syriennes ont utilisé du gaz sarin contre leur propre peuple, Carla Del Ponte, qui appartient à la commission d'enquête indépendante de l'Onu sur les violences en Syrie, pointe, elle, la responsabilité des rebelles. Ladite commission fait une mise au point pour dire qu'elle n'a pas de preuves formelles d'utilisation d'armes chimiques.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Denis Balibouse Reuters)

"Nos enquêteurs se sont rendus dans des pays voisins (de la Syrie) pour interviewer des victimes, des médecins et du personnel médical et, selon leur rapport la semaine dernière, il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable, de l'emploi de gaz sarin, sur la base de la manière dont ces victimes ont été soignées" a-t-elle indiqué à la Radio Télévision suisse-italienne. Jusque-là rien de nouveau.

Le plus surprenant c'est la phrase suivante, toujours à propos des gaz sarin : "Ils ont été utilisés par les rebelles, pas par les autorités gouvernementales". Et elle ajoute : "Ce n'est pas surprenant car dans les rangs des opposants, des étrangers se sont infiltrés."

La Commission d'enquête internationale n'est pas aussi catégorique. Dans un communiqué diffusé un peu plus tard dans la journée, elle explique qu'elle "na pas atteint des résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit. En conséquence et à ce jour la Commission n'est pas en mesure de commenter davantage ces allégations."

En décembre près de Homs puis en mars près d'Alep et de Damas, le régime de Bachar al Assad et les rebelles se sont accusés d'avoir employé des armes chimiques.

Carla Del Ponte est l'ancienne procureur générale du Tribunal pénal
international pour l'ex-Yougoslavie.

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