Coupe du monde 2018 : qui est le soldat français invité dans les vestiaires des Bleus par Emmanuel Macron ?
Les Français ont découvert ce soldat français, grièvement blessé au Mali, au soir de la victoire de l'équipe de France à la Coupe du monde de football. Les équipes de France 2 avaient pu le rencontrer à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine).
Le joueur Paul Pogba a diffusé sur son compte Instagram dimanche soir 15 juillet un moment solennel et émouvant : la présentation aux joueurs de l'équipe de France du caporal-chef Manuel, blessé au Mali.
Le président @EmmanuelMacron a emmené après la victoire des Bleus un soldat blessé au Mali. Formidable geste #FRACRO pic.twitter.com/hUtUBpqam7
— Clovis ⭐️⭐️ (@Sivolc) 15 juillet 2018
Voici l'histoire de cet homme que France 2 a rencontré avant la finale. Le caporal-chef Manuel fait partie de l'opération Barkhane, qui traque les jihadistes au Sahel. Il y a quelques mois, il effectue une patrouille dans le désert, quand le véhicule blindé qu'il pilote roule sur un engin explosif. Le véhicule prend feu. Le caporal-chef est grièvement blessé. "J'ai tout de suite vu dans l'explosion que j'avais perdu ma main droite, confie-t-il. À un moment donné, des gens sont venus me sortir du véhicule, et là, je me suis rendu compte que je n'avais plus ma jambe droite non plus. Du moins, elle était là, mais elle trainait par terre." Manuel est soigné à l'hôpital militaire de Percy, en banlieue parisienne.
"L'issue finale de mes cauchemars est toujours la même"
Il a 35 ans et 17 ans d'armée. Aujourd'hui, quelques mois après le drame, il a trouvé en lui la force de se relever. "J'ai fait un sacrifice, j'ai perdu la moitié de mon corps sur une mission, mais ce n'est pas une simple mission. C'est pour défendre les valeurs de mon pays, l'honneur de la France, et pour qu'on puisse continuer à suivre la Coupe du monde dans les bars sans risquer de se faire attaquer tous les jours." Réapprendre à marcher, mais aussi soigner une blessure invisible, le stress post-traumatique. Presque tous les militaires blessés au combat souffrent de ce syndrome : "Les nuits sont très agitées. Il y a beaucoup de cauchemars, je me réveille plusieurs fois dans la nuit. L'issue finale de mes cauchemars est toujours la même. Il y a la mort au bout, toujours." Dès que possible, Manuel souhaite reprendre du service au sein de son régiment, à un poste adapté à son handicap.
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