: Document France 3 Le parcours du combattant des policiers qui postulent à la brigade de recherche et d'intervention
Intégrer la BRI, corps d'élite de la police judiciaire, n'est pas à la portée de tous. En 2017, 23 policiers sur 80 prétendants y ont été admis. France 3 a pu assister aux épreuves de sélection.
Pour intégrer la BRI, la renommée brigade de recherche et d'intervention de la police judiciaire, il faut disposer d'une solide expérience, mais aussi d'une motivation sans faille. Mises en situation arme à la main, exercices de filature, combats de boxe... Les épreuves de sélection sont exigeantes et nombreux sont ceux qui craquent en cours de route. Pendant plusieurs jours, la caméra de France 3 a suivi ces policiers qui se dépassent pour réussir ce concours.
"Intégrer ce service prestigieux implique un véritable parcours du combattant", prévient la préfecture de police de Paris. En 2017, sur 80 policiers, seulement 23 ont effectivement été admis à la BRI. "On est là pour déceler des aptitudes à faire un travail bien particulier qui est prenant physiquement, impliquant au niveau de la vie de famille", reconnaît Frédéric Doidy, chef de la BRI nationale.
C'est une disponibilité sans faille que l'on demande à ces enquêteurs de police judiciaire.
Frédéric Doidyà France 3
Apprendre à gérer des interpellations musclées ou montrer sa résistance aux coups dans des combats face à des adversaires plus forts : les candidats sont placés dans les conditions du réel pour permettre à la BRI de repérer les meilleurs éléments. Qu'est-ce qui pousse un policier à vouloir intégrer cette brigade ? "C'est un groupe d'élite, c'est le fleuron de la police judiciaire. On travaille avec les meilleurs. Donc, quand on est motivés, ça donne envie de côtoyer ce monde-là et d'en faire partie", explique un candidat.
Une psychologue assiste à toutes les épreuves
Une part importante des sélections est consacrée aux exercices de surveillance. Il s'agit d'une part incontournable du métier, comme le détaille un autre policier : "90% voire 95% de nos missions consistent en des missions d'observation, de surveillance, de filature. Pour pouvoir effectivement interpeller des membres du grand banditisme, on est obligés d'en passer par ces phases très longues."
Un dernier critère est prédominant dans la sélection de la BRI : la stabilité mentale. Pour cette raison, une psychologue assiste à toutes les épreuves. "Il faut des gens qui soient stables émotionnellement, qui n'aient pas de problèmes familiaux qui les déstabilisent, qui ne soient pas impulsifs, nerveux, stressés, irritables", explique une psychologue de la police nationale. La moindre faille détectée peut entraîner l'élimination du candidat.
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