Le Défenseur des droits "espère" des mesures sur l'usage du flash-ball "devant l'évidence de leur dangerosité"
L'utilisation de cette arme est au cœur d'une polémique après que de nombreux manifestants ont été blessés, parfois grièvement au visage, lors des rassemblements de "gilets jaunes".
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a affirmé, jeudi 17 janvier sur RTL, qu'il "espérait que le gouvernement prendrait des dispositions" sur l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD), utilisés par les forces de l'ordre notamment lors des manifestations de "gilets jaunes", "devant l'évidence aujourd'hui de [leur] dangerosité".
Dans un rapport remis en janvier 2018, Jacques Toubon avait préconisé l'interdiction de l'usage des lanceurs de balle de défense dans le cadre du maintien de l'ordre en raison de leur "dangerosité" et des "risques disproportionnés" qu'ils font courir.
J'espère que devant l'évidence aujourd'hui de la dangerosité de ces armes de forces intermédiaires, le gouvernement prendra des dispositions.
Jacques Toubon, Défenseur des droitssur RTL
"Nous avons déterminé, à partir des cas qui nous sont soumis, que l'usage des LBD 40x46 pouvait présenter une grande dangerosité. Nous avons demandé un moratoire, nous avons demandé que tout ça soit réétudié. Je l'ai encore fait dans un rapport déposé il y a un an", a rappelé Jacques Toubon sur RTL.
Selon des chiffres annoncés la veille, douze des 25 saisines – dont certaines collectives – enregistrées par le Défenseur des droits depuis le début de la contestation des "gilets jaunes", évoquent des tirs de balles de défense. Dans une note obtenue mercredi par France 3, le directeur général de la police nationale, Eric Morvan, juge globalement justifié le recours aux LBD au cours des récentes mobilisations. Mais il a rappelé que leur utilisation devait être proportionnée et que le tir doit viser exclusivement le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs.
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