Militaires français affichant une idéologie néonazie : "Il faut prendre cela avec énormément de sérieux", réagit la ministre des Armées
Après les révélations de Médiapart sur une dizaine de militaires et anciens militaires qui adhéreraient aux thèses extrémistes, Florence Parly assure sur franceinfo que son ministère reste "attentif à la situation".
Florence Parly, ministre des Armées, a estimé mardi 14 juillet sur franceinfo qu'il fallait prendre les révélations de Mediapart sur des militaires et anciens militaires français qui adhéreraient aux thèses néonazies "avec énormément de sérieux". Selon elle, "il faut être humble. Parfois, il peut y avoir quelques trous dans la raquette", a-t-elle ajouté.
Le site d'information en ligne a révélé qu'une dizaine de militaires et anciens militaires ne se cachent plus pour afficher leur adhésion aux thèses extrémistes, notamment sur les réseaux sociaux. Selon France Bleu Pays de Savoie, des sanctions contre deux militaires du 13e bataillon des chasseurs alpins de Barby, en Savoie, sont en cours.
Il faut prendre cela avec énormément de sérieux, et c'est ce que nous faisons.
Florence Parly, ministre des Arméesà franceinfo
"Le commandement a été évidemment immédiatement saisi, a précisé la ministre des Armées. Mais je crois aussi qu'il faut dire ce sont des cas qui sont heureusement extrêmement rares. Mais ce n'est pas parce qu'ils sont rares que l'on ne doit pas y prêter une grande attention et ne pas prendre de sanction", a-t-elle expliqué.
La ministre affirme que son ministère reste "attentif à la situation". Selon elle, il faut agir au moment du recrutement, mais aussi après : "Ce sont des idéologies extrémistes, révisionnistes et par conséquent, nous sommes très attentifs, bien sûr, au moment du recrutement de nos militaires. Il y a un service dont c'est la responsabilité de s'assurer que ceux qui nous rejoignent ne véhiculent pas ce type d'idéologie. Et puis aussi, pendant toute la durée de la carrière des militaires, le commandement qui vit au plus près des militaires doit exercer un contrôle", a-t-elle expliqué.
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