Sous-marins : une rupture de contrat forte au niveau diplomatique
Cinq ans après avoir signé un accord avec la France pour l'achat de 12 sous-marins pour 56 milliards d'euros, l'Australie a fait volte-face pour finalement signer avec les Américains et Britanniques. Un geste vécu comme une trahison pour Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.
Les relations entre la France et l'Australie vont prendre un coup de froid. Plus de cinq ans après avoir conclu un accord avec l'Australie, la France vient de voir le "contrat du siècle" s'envoler. Mercredi 15 septembre, le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé qu'il renonçait à l'achat de 12 sous-marins français, préférant les sous-marins à propulsion nucléaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Joe Biden s'est contenté de se réjouir "de travailler avec la France et d'autres pays à l'avenir."
"Un coup dans le dos"
Cette annonce est vécue comme une trahison du côté français et provoque la colère du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. "Je pense que c'est une rupture de confiance majeure. Je suis vraiment très en colère. Ce qui me préoccupe, c'est aussi le comportement américain", témoigne le ministre dans la matinale de franceinfo. Derrière cette intervention américaine, il y a l'objectif de faire face à l'influence croissante de la Chine dans la zone indopacifique, stratégique pour leurs entre les États-Unis et l'Australie. Les Américains ont annoncé avoir prévenu la France sur la rupture du contrat, ce que cette dernière rétorque.
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