Vers un assouplissement de la légitime défense pour les policiers
Désormais, ils pourraient tirer sans être directement menacés. L'évolution divise la profession.
La réforme de la procédure pénale évoquée ce mercredi 3 février en Conseil des ministres ne fait pas l'unanimité. Elle prévoit notamment l'assouplissement de la légitime défense pour les policiers. Certains s'en réjouissent, d'autres redoutent des dérapages dans le feu de l'action. France 3 a rencontré un policier qui n'a jamais eu à utiliser son arme en 18 ans de carrière. Lui est favorable à l'idée de pouvoir se défendre plus facilement en cas de danger. Mais il s'inquiète et dénonce le manque d'entraînement régulier. Trois séances de tir sont seulement obligatoires par an.
"Ces trois séances de tir, pour certains, on peut les retrouver concentrées sur un trimestre ou sur deux mois. Donc, ça laisse quand même huit voire neuf mois sans pratiquer. Automatiquement, on perd un peu la main", explique-t-il.
Un flou juridique
En région parisienne, les policiers n'ont bien souvent que deux heures pour s'entraîner. Ils dénoncent le flou juridique qui entoure le projet de loi sur la légitime défense. Le texte prévoit qu'ils pourront utiliser leur arme contre un individu qui a commis ou tenté de commettre un homicide et qui est susceptible de récidiver dans un temps limité. "C'est très compliqué d'analyser ce genre d'intervention", déplore Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint Alliance Police nationale.
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