A l'Opéra Garnier, deux pneus dorés géants du plasticien Claude Lévêque font polémique
Cette installation, réalisée pour les 350 ans de l'Opéra de Paris, a suscité de vives critiques sur Twitter.
C'est une œuvre d'art qui ne plaît pas à tout le monde. A l'occasion des 350 ans de l'Opéra de Paris, le plasticien Claude Lévêque a eu carte blanche pour concevoir un ensemble d'installations baptisées Saturnales. Parmi elles, deux pneus dorés géants venant orner l'escalier intérieur du palais Garnier ont été dévoilés dimanche 30 décembre.
Ces deux pneus, de la taille de deux roues de tracteur, sculptés, couverts à la feuille d'or et dressés sur les deux rampes du grand escalier central, ont attiré les regards et les critiques sur les réseaux sociaux.
"Le palais Garnier est sponsorisé par Michelin ?"
"Ces deux immondices dorées sont donc prévues pour rester toute l'année 2019 à Garnier ? Joyeux anniversaire l'Opéra de Paris..." a tweeté un internaute.
Ces deux immondices dorés sont donc prévus pour rester toute l’année 2019 à Garnier ? Joyeux anniversaire l’Opéra de Paris ... pic.twitter.com/smO2Zxx0vA
— Guillaume Giraudon (@Guiguiii94) December 30, 2018
"Lamentable, grotesque, scandaleux ! Ou comment saccager un lieu magnifique et emblématique sous le prétexte d'art contemporain !!!" s'indigne un autre utilisateur de Twitter.
"Le palais Garnier est sponsorisé par Michelin ?", "C'est le salon de l'auto ou quoi ?", ironisent d'autres sur le réseau social. Certains surfent aussi sur l'actualité : "Deux pneus de tracteur dorés à l'Opéra Garnier ? C'est pour sensibiliser la bourgeoisie de Paris au mouvement #GiletsJaunes".
"Ces pneus ne sont nullement là pour provoquer"
"Ces pneus ne sont nullement là pour provoquer", assure à l'AFP l'artiste, qui y voit plutôt un dialogue constructif avec une architecture intérieure "très structurée, chargée, mécanique, organique", autour de la symbolique du mouvement.
Le plasticien, qui confie avoir eu "beaucoup de plaisir" à concevoir ce projet, l'a imaginé dans une dialectique de lumière et d'obscurité, de contrastes et dialogues entre arts contemporain et ancien.
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