Collectionneurs : un dinosaure dans son salon
Les dinosaures, les mammouths, leurs fossiles fascinent les acheteurs du monde entier. Les chiffres des ventes s'affolent depuis quelque temps. Alors, pourquoi ce tel pouvoir d'attraction ?
Au premier étage de la tour Eiffel, à Paris, plus de 500 kilos d'eau pétrifiée qui datent de 155 millions d'années, bien avant l'apparition des hominidés. C'est un allosaurus qui sera vendu aux enchères demain, lundi 4 juin. La forme de ses dents en témoigne : ce dinosaure était carnivore. Il représente une forme d'évolution inconnue jusque là. Il attire déjà curieux et acquéreurs potentiels. Estimation basse : 1,2 million d'euros.
Un atout de communication
Qui sont les acquéreurs ? Ce visiteur se montre très intéressé et exigeant envers l'expert. Mais il veut garder le secret de son nom. Ces dernières années, l'engouement pour les ventes de grands fossiles se confirme. 500 000 euros pour un diplodocus en Grande-Bretagne en 2013 ; 177 000 euros pour ce crâne de tricératops en 2017. Ce mammouth mâle de Sibérie a été adjugé 555 000 euros l'année dernière pour une entreprise alsacienne. Pour le PDG qui l'a acheté, le mammouth a été un vecteur de communication, exposé aux pieds de la cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin) pour le grand public. Ou comment des êtres fossilisés qui nous regardent depuis la nuit des temps sont parfois marchandisés sans modération.
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