La Biennale des antiquaires ouvre ses portes à Paris
Les plus grands collectionneurs du monde sont à Paris pour la Biennale des antiquaires au Grand Palais. L'évènement commence ce samedi et dure jusqu'à dimanche prochain.
La Biennale des antiquaires commence ce samedi à Paris dans l'enceinte du Grand Palais. Henri Loyrette est le président de cet événement.
franceinfo : À quoi ressemble cette Biennale ?
Henri Loyrette : C’est un grand rendez-vous, qui a trouvé sa place depuis un demi-siècle maintenant. Il touche à l’histoire des arts et à l’histoire du goût.
À quel type de clients s’adressent les exposants ?
Ils ne s’adressent pas uniquement à des clients. Ils s’adressent aussi à des gens qui veulent voir, qui veulent apprendre.
J’ai été longtemps conservateur, directeur de grandes institutions, et la biennale m’apprenait beaucoup. Les marchands participent à cette histoire. Grâce à eux, j’ai pu découvrir des pièces, qui entraient ou non ensuite dans les collections des musées, mais qui en tout cas formaient mon regard. Et je crois que beaucoup de visiteurs viennent pour ça d’abord.
Les marchands s’adressent aussi à des gens qui veulent voir, qui veulent apprendre
Dans le cadre de cette Biennale, il y a une exposition organisée en partenariat avec le musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg. Quelles pièces seront exposées ?
Uniquement des pièces du 18e siècle français. Certains meubles sont réunis pour la première fois, des paires reconstituées. C’est admirable.
L’actualité des antiquités est marquée par une affaire de faux meubles du 18e siècle, vendus notamment au château de Versailles. Un expert a été placé en détention provisoire, mis en examen pour escroquerie en bande organisée notamment. À la Biennale des antiquaires, est-ce que tous les meubles sont authentiques ?
Oui, je pense que tous les meubles sont authentiques. Il y a une commission qui regarde attentivement tous les objets et qui refuse les pièces qu’elle juge douteuses. C’est une affaire qui a été douloureuse pour les antiquaires, et pour l’ensemble des professionnels du marché de l’art.
Elle touche le 18e siècle, ce qui est dommage parce que c’est une période qui est en berne. Le goût pour le 18e siècle n’est plus celui que l’on connaissait il y a quelques années. Cette passion s’est un peu effilochée et cette affaire sans doute ne l’arrangera pas.
Est-ce que Paris est encore au cœur du marché de l’art dans le monde ?
Paris est encore une grande capitale artistique. Pas uniquement sur le plan du marché de l’art, c’est l’ensemble de tout ce qu’il se passe comme évènements culturels à Paris.
Avec toutes les grandes expositions, avec la FIAC (la Foire internationale d'art contemporain, prévue en octobre), la Biennale des antiquaires conforte Paris dans son rôle de capitale artistique.
Écoutez l'intégralité de l'interview d'Henri Loyette.
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