Mort de Paul Bocuse : "Des comme ça, il n'y en a qu'un par siècle", regrette le chef cuisinier Jean Sulpice
Jean Sulpice, élu cuisinier de l'année Gault et Millau a déploré sur franceinfo la mort du "pape de la gastronomie" Paul Bocuse, samedi à l'âge de 91 ans. Il regrette "un modèle, un mentor".
Après, la mort de Paul Bocuse samedi, à l'âge de 91 ans, Jean Sulpice, élu cuisinier de l'année Gault et Millau à seulement 39 ans, réagit vivement samedi 20 janvier sur franceinfo. "Des comme ça, il n'y en a qu'un par siècle. Sans lui, ma génération ne serait pas là", a-il estimé. Le chef de l'Auberge du Père Bise, en Haute-Savoie, explique, très ému, que Paul Bocuse est "un modèle, un mentor. Il fait partie de ces générations de chefs qui ont marqué la gastronomie, qui ont fait ce qu'on est aujourd'hui".
Plus qu'un cusinier, un "modèle"
Jean Sulpice a rencontré plusieurs fois Paul Bocuse. "C'est un grand homme, un grand chef, le pape de la gastronomie. C'est lui qui a fait ce que je suis aujourd'hui, c'est mon modèle. Pour moi, c'est pas possible, il n'est pas parti", a-t-il confié, larmes aux yeux. "C'est plus qu'un cuisinier, il a su ouvrir la gastronomie française à l'étranger. Il a su rassembler les chefs entre eux, valoriser ses producteurs, il a su aussi conserver cette cuisine de cœur qu'il faisait dans sa belle maison et ça n'est pas donné à tout le monde. C'est quelqu'un d'unique au monde", a décrit chef cuisinier.
Il salue également un homme généreux, qui cuisinait et transmettait sa passion avec le "coeur" : "Je fais une cuisine différente de Paul Bocuse, parce que la génération actuelle vit différemment, déguste et mange différemment. Mais je respecte cette cuisine de ce temps, qui était avec beaucoup de générosité, et il ne faut pas le perdre. Un cuisinier doit avoir du cœur".
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