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Mort de Pierre Bellemare : "Même sur un presse-citron, il arrivait à vous faire rêver", se souvient Frédéric Mitterrand

L'ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a rendu hommage à Pierre Bellemare, dimanche sur franceinfo. L'homme de radio et de télé est mort à l'âge de 88 ans.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Pierre Bellemare est mort à l'âge de 88 ans (JOEL SAGET / AFP)

Pierre Bellemare, "tellement sympathique et gentil", avait "un amour du public", a souligné, dimanche 27 mai sur franceinfo, Frédéric Mitterrand. L'ancien ministre de la Culture a salué la mémoire de l'animateur de télévision et de radio, mort à 88 ans.

franceinfo : Que retenez-vous de Pierre Bellemare ?

Frédéric Mitterrand : La télévision familiale et populaire, c'est un peu le triangle des Bermudes, aujourd'hui : plus personne ne sait où c'est. Lui, il ne s'est pas perdu. Il a réussi tout au long de sa vie et de sa carrière à mêler les deux choses, le populaire et le familial à la culture. C'était un homme très cultivé, instruit, qui parlait un français formidable et qui avait un talent de conteur admirable.

C'était la culture populaire au bon sens du terme, avec une certaine élégance ?

Oui, on peut dire cela. Il avait gardé de son expérience américaine le sens de l'efficacité. Il avait inventé en quelque sorte le prompteur en France, ce qui lui permettait de parler longuement et avec des phrases très bien construites pour raconter ses histoires. Mais il y avait aussi un côté british chez lui, c'est à dire le self-control, l'ironie légère, l'élégance dans le comportement, la courtoisie. Et ça, ça passait aussi très fort à l'antenne.

Il avait aussi introduit le télé-achat en France.

Oui, ses talents de conteur étaient tels que même sur un presse-citron il arrivait à vous faire rêver, ce qui n'est quand même pas forcément l'exercice le plus facile à réussir. C'était un animal fantastique pour les médias, tellement sympathique et gentil. Quand on entrait dans le bureau de Pierre Bellemare, on n'avait pas peur. Et puis, il avait cet amour formidable du public. Chaque fois qu'il lisait quelque chose, qu'il avait découvert un événement, il avait envie de le faire partager en le racontant à sa manière.

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