: Vidéo L'archipel Juan Fernández, terre de Robinson Crusoé, protège son écosystème
Au Chili, l'archipel Juan Fernández abrite une biodiversité des plus riches. Ses habitants tiennent à la préserver.
Au début du 18ème siècle, le marin écossais Alexander Selkirk s'échoue sur l'archipel Juan Fernández, situé à environ 700 kilomètres des côtes chiliennes. Sur ces terres inhabitées, il vivra isolé du monde pendant plus de 4 ans. L'histoire de ce naufragé a largement inspiré Daniel Defoe pour son roman Robinson Crusoé. Depuis, l'île principale de l'archipel a été rebaptisée au nom de ce personnage de roman et attire bon nombre de touristes désireux de connaître ces terres exotiques.
Classé "Réserve de biosphère par l'Unesco", cet archipel est aujourd'hui peuplé d'un millier d'habitants et abrite une biodiversité qui lui est propre : 65 % des espèces végétales sont endémiques. Dès 1935, les populations de l'archipel, conscientes de cette richesse, ont commencé à agir pour la préservation de la nature. "Ils ont fait attention et ont parlé de 'durabilité' alors que mot n'était pas encore utilisé dans le monde", précise Daniel Gonzalez, président du syndicat des pêcheurs.
Des mesures écologiques
Les habitants de l'archipel ont notamment protégé les langoustes Jasus frontalis, une espèce locale massivement pêchée. En effet, les autorités ont encadré les conditions de chasse en forçant les pêcheurs à relâcher les femelles portant des œufs ou en les contraignant à pêcher avec des casiers à bois. Ces mesures auraient permis de réduire le volume de pêche de 75 %.
Des aménagements ont également été faits pour protéger les oiseaux comme le puffin à pieds roses. L'éclairage a été adapté pour ne pas désorienter les oiseaux en vol et leurs zones de nidification ont été protégées. Enfin, pour freiner l'impact des déchets, les sacs plastiques ont été interdits et l'utilisation des plastiques à usage unique devrait être également prohibée à l'horizon 2020. "Tous ceux qui habitent ou viennent à Juan Fernández devront suivre de nouvelles règles qui leur donneront le droit d'utiliser un minimum de plastique", précise Alex Munoz, directeur Amérique latine de "Pristine Seas".
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