Vincent Cespedes : "On souffre de l'absence de récit fédérateur"
Le philosophe et essayiste, invité du Soir 3, donne sa vision de la société actuelle, qui multiplie les revendications et exprime un ras-le-bol.
Alors que la croissance est en hausse, les nombreux mouvements de contestation, chez les gardiens de prisons, les Ephad et les hôpitaux notamment, témoignent d'une France à deux vitesses. "C'est le signe d'une contestation montante et d'une absence de sens. Ce dont on souffre, c'est l'absence de récit fédérateur, estime Vincent Cespedes, philosophe et essayiste, invité du Soir 3. On est dans l'étiquetage, on va tous se noter les uns les autres, on est dans le quantitatif, dans un souci de morcellement du corps social. Et il n'y a pas de discours fédérateur."
"La société civile se cherche"
La colère s'exprime de plus en plus sur les réseaux sociaux, nouveau vecteur des revendications. "La société civile se cherche. Elle a des points communs malgré ses disparités, notamment le ras-le-bol et la désillusion politique, mais aussi la tentative de chercher des solutions politiques alternatives. La société civile qui s'organise sur les réseaux sociaux dépasse les intermédiaires et dit son mal-être directement", décrypte Vincent Cespedes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.