West Side Story de retour à Paris : "C’est très beau, fidèle au film"
Pour son 60e anniversaire, la comédie musicale mythique de Broadway "West Side Story" revient à Paris pour un mois, à la Seine Musicale.
Soixante ans après sa création à Broadway, West Side Story s'installe jusqu’au 12 novembre à la Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt, près de Paris. Si le film aux 10 Oscars est bien connu, au départ il s'agit bien d'une comédie musicale sur scène.
Beaucoup d'émotion et de belles voix
Dans un décor épuré fait de façade d'immeubles new-yorkais, deux bandes s'affrontent à coups de couteau sur fond de photos écrasantes de la ville en noir et blanc. Le public est conquis. "C’est très beau, magnifique, fidèle au film…. Les paroles, les chansons, la chorégraphie… Ils ont tous une belle voix", s’enthousiasment ces spectateurs.
Dans ce remake, dans les années 50, de Romeo et Juliette de Shakespeare, Tony qui fait partie des Jets, une bande qui se considère comme des Américains de souche, tombe amoureux de Maria, la sœur du chef des Shark, la bande des immigrés portoricains. Alors que la guerre des clans fait rage, les deux tentent de vivre leur amour.
Des thématiques toujours d'actualité
A l’époque, le spectacle West Side Story avait fait sensation à Broadway. Pour une fois dans une comédie musicale, des morts jonchaient la scène à la fin de chaque acte et on ne peut pas dire qu’on riait à chaque instant. Leonard Bernstein avait composé à l'époque une musique étonnante qui mélange musique classique, parfois dissonante, ballets, rythmes de jazz, et rythme latins.
A la Seine Musicale, le metteur en scène Joey McKneely a recréé les danses de Jerome Robbins qui diffusaient, dès 1957, une énergie inconnue à Broadway. Des danses sans chichi qui épousaient la haine, les bagarres ou le plaisir et la difficulté pour des immigrés de s'intégrer en Amérique. La pièce reste pour lui aujourd'hui d'actualité.
Ça parle de racisme, d'immigration, de deux clans qui ne se comprennent pas et entrent en conflit. La peur et l'incompréhension renforcent ces conflits et cette violence.
Joey McKneely, chorégraphe et metteur en scèneà franceinfo
A la Seine Musicale, la troupe est quasi entièrement composée d'artistes américains. Ils ont une couleur de voix plus pop que lyrique, typique aujourd’hui des artistes de Broadway. Les danseurs sont impeccables.
On est impressionné, dans cette salle qui ressemble quand même fortement au Palais des sports, loin de l'intimité d'un théâtre comme le Châtelet et pas forcément adéquate, d'assister à un spectacle de qualité en version originale sur-titrée avec un orchestre de 20 musiciens.
Extrait de Cabaret 42e rue, sur France Musique, du dimanche 15 octobre avec Kevin Hack (Tony).
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