Aung San Suu Kyi, une icône déchue
L'ONG Amnesty International a retiré à Aung san suu Kyi son prix "d'ambassadrice de conscience". Elle dénonce le silence de la dirigeante birmane face aux exactions commises contre les Rohingyas.
Elle a longtemps incarné le combat pour les droits de l'homme.
Ce lundi l'ONG Amnesty International a retiré à Aung San Suu Kyi son prix "d'ambassadrice de conscience".
L'ONG dénonce le silence de la dirigeante birmane face aux exactions commises contre les Rohyingyas, ces musulmans chassés de Birmanie par l'armée. Une campagne qualifiée de "nettoyage ethnique" par les Nations unies.
Kumi Naido, le secrétaire général d'Amnesty International explique la décision de son organisation :
"Nous le faisons avec tristesse vraiment Ang san suu chi est quelqu'un que nous avons soutenue durant des années c'était un de nos plus ancien combats.
C'est quelqu'un qui a bénéficié de beaucoup de solidarité quand elle a subi la répression. Nous avons cru qu'elle agirait avec plus de volonté pour la justice et les droits de l'homme"
Amnesty décerne son prix à Aung San Suu Kyi en 2009. Elle vit alors en résidence surveillée pour son opposition à la junte militaire.
Libérée en novembre 2010, son parti arrive au pouvoir cinq ans plus tard.
Si plusieurs villes et universités ont récemment décidé de retirer leurs honneurs à la dirigeante birmane, elle conserve toutefois son prix Nobel de la paix.
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