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Covid-19 : le propriétaire d'une salle de réception, dans l'Orne, jugé pour avoir accueilli un mariage avec 150 invités

L'événement a eu lieu le 15 décembre dernier, jour de la fin du deuxième confinement. Seules les personnes arrivées après le couvre-feu avaient alors été verbalisées, les autres invités avaient continué à faire la fête sans masque ni distance.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Normandie
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Publié Mis à jour
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La salle de réception de l'Orangerie du bois située dans la petite commune d'Avernes-Saint-Gourgon a accueilli un mariage avec 150 invités, le 15 décembre 2020, malgré les restrictions sanitaires liées au Covid-19. (CAPTURE ECRAN GOOGLE MAPS)

Le propriétaire d'une salle de réception dans l'Orne était convoqué mardi 20 avril devant le tribunal correctionnel d’Argentan pour ouverture non autorisée et mise en danger de la vie d’autrui, rapporte France Bleu Normandie. Il avait accueilli un mariage rassemblant 150 personnes en décembre dernier, bravant les restrictions liées au Covid-19. Le procureur de la République a requis 2 000 euros d'amende avec sursis pour "mise en danger d'autrui". 

Un gérant dans une impasse financière

La salle de réception de l'Orangerie du bois située dans la petite commune d'Avernes-Saint-Gourgon avait été réservée, au mépris de la loi, quelques jours avant l'évènement. Le propriétaire avait accepté de louer la salle. Le 15 décembre, jour de la fin du deuxième confinement, 150 personnes étaient arrivées sur place, certaines après le couvre-feu fixé alors à 20h. Ces dernières sont les seules à avoir été verbalisées par les gendarmes. Les autres invités avaient continué à faire la fête sans masque ni respect des distances, d'après les éléments de l'enquête.

Dès le lendemain, le propriétaire des lieux avait été placé en garde à vue. Interrogé sur France Bleu quelques jours après les faits, le loueur de salle avait affirmé avoir surtout agi par désespoir. Il ne pouvait pas bénéficier du fonds de solidarité pour les entreprises et se trouvait alors dans une impasse financière. "Je n'ai pas vraiment réfléchi, j'ai ouvert la salle pour pouvoir prendre le minimum d'argent et pouvoir aller m'acheter à manger pour moi et mes enfants. Je dois de l'argent à la banque et aux impôts". Le gérant affirme avoir reçu de nombreux messages de soutien en provenance de toute la France.

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