Décharges sauvages : une enquête vise des entreprises de travaux publics et des chantiers du Var et des Alpes-Maritimes
La mort du maire de Signes (Var), durant l’été 2019, avait fait prendre conscience de l’ampleur des décharges sauvages dans le bâtiment. Un an plus tard, certaines pratiques perdurent cependant.
À Fréjus, dans le Var, un terrain est dans le rouge, situé en zone inondable. Il appartient à un propriétaire privé. C’est une décharge illégale sur la commune qui dure depuis des mois. "Vous avez de la laine de verre, tout un tas de choses qui sont interdites, qui doivent être recyclées et surtout pas déposées sur un terrain agricole à quelques mètres de la rivière de l’Argens", explique Gilles Longo, adjoint au maire de Fréjus.
Un système organisé
Roquebrune-sur-Argens était un écrin de verdure, vu du ciel, il y a encore quelques années. Désormais, la commune est défigurée. 15 à 20 mètres cubes de volume de terre ont été déversés illégalement. Du jamais-vu pour les géomètres, venus faire des relevés à la demande de la justice. Le terrain, qui appartient à la collectivité locale, était sous surveillance de la section de recherches de Marseille (Bouches-du-Rhône). La veille, 200 gendarmes ont ciblé des entreprises de travaux publics et des chantiers. L’enquête a mis au jour un système organisé de décharges sauvages dans le Var et les Alpes-Maritimes.
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