Familles d’accueil : des "parents de cœur" qui réparent les enfants
La nouvelle revalorisation, cette semaine, de la rémunération des 40 000 assistants familiaux qui accueillent chez eux des enfants placés est une étape, mais sera-t-elle suffisante face à un constat inquiétant ? Alors qu'ils sont essentiels, ces "parents de coeur" sont de moins en moins nombreux. Retour sur ce métier, véritable vocation.
Depuis 15 ans, Marika Adam accueille des enfants placés par l’aide sociale. Elle a arrêté de compter tous ceux qu’elle a aidé à grandir. Son compagnon, lui, en a accompagné déjà 27, rien qu’en trois ans. "Je dis toujours que l’amour, ça se multiplie, ça se partage", déclare Marika Adam. "Avec l’éducation qu’on leur donne, l’amour qu’on leur donne, on arrive à les réparer un petit peu", ajoute son compagnon.
Assurer un avenir à ces enfants
Après dix ans passés à soigner des enfants à l’hôpital, l'infirmière est devenue famille d’accueil. Ces derniers temps, sa profession n’attire plus. Le métier est peu valorisé, il demande une disponibilité de chaque instant. Les assistants familiaux s’épuisent. "Avant, les enfants n’étaient pas cabossés comme aujourd’hui, n’avaient pas tous ces troubles du comportement", remarque Marika Adam. Elle fait pourtant partie des familles d’accueil qui gardent la foi.
Toute l’année avec son compagnon, elle s’occupe de cinq enfants. 24h/24, ils pallient les manques, se lèvent la nuit, enchaînent les rendez-vous médicaux pour le bonheur des petits qui apprécient leur nouvelle vie. "On tape pas, on nous insulte pas. Je suis plus rassuré", dit l’un d’entre eux. Pour Marika et Régis, pas question d’arrêter. Leur plus grande récompense, c’est d’assurer un avenir à ces enfants qui pour eux sont tout, sauf de passage.
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