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À Marseille, le préfet de police appelle les restaurateurs à être "extrêmement rigoureux" avec le protocole sanitaire

Une série de contrôles des établissements est menée, et Emmanuel Barbe, le préfet de police des Bouches-du-Rhône prévient que les autorités ne font preuve "d'aucune mansuétude". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La terrasse d'un restaurant à Marseille le 5 octobre 2020.  (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le protocole sanitaire pour les restaurateurs, destiné à faire face à la progression du Covid-19, "a été très largement négocié avec la profession. Maintenant, il faut que la profession soit cohérente et qu'elle veille à faire appliquer ce protocole par les différents professionnels", a affirmé samedi 10 octobre sur franceinfo Emmanuel Barbe, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, alors que Marseille est en alerte maximale face au Covid-19 depuis une semaine. Lyon, Lille, Grenoble et Saint-Etienne l'ont rejointe ce samedi.

Les services de la préfecture des Bouches-du-Rhône ont procédé ce samedi à des contrôles afin de vérifier que ce protocole était bien respecté. "Le but de ce contrôle, c'est de voir si les restaurants et les bars qui font de la restauration respectent les différentes mesures qui ont été élaborées par le préfet de département pour respecter les conditions sanitaires".

Une sanction qui va jusqu'à 15 jours de fermeture

Emmanuel Barbe rappelle que les professionnels doivent assurer "un service à table uniquement, un espacement de moins d'un mètre entre les chaises, six convives au maximum par table, l'affichage de la capacité d'accueil, et le fameux cahier de rappel clients qui permet de relever, soit un portable, soit un mail, pour qu'en cas de contamination, on puisse recontacter les autres clients (présents) à la même heure".

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône assure qu'il y a "des sanctions" en cas de non-respect des consignes. "La sanction est simple. Si nous relevons un seul des manquements aux règles sanitaires, nous notifions une mise en demeure. Et si le lendemain nous repassons et que cela continue, l'établissement est fermé pour quinze jours".

Emmanuel Barbe appelle donc les professionnels à être "extrêmement rigoureux". "J'espère surtout que le contrôle ne donnera pas trop lieu à des mises en demeure parce que cela prouverait que les professionnels ne respectent pas les engagements qu'ils ont pris avec nous." Il assure qu'il n'y aura "aucune mansuétude".

Le gérant d'un établissement peut parfaitement dire à ses clients : écoutez, tenez-vous bien, sinon je vais être fermé

Emmanuel Barbe

à franceinfo

Le préfet n'entend pas les critiques selon lesquelles le protocole serait trop compliqué à mettre en œuvre : "Cette espèce de pseudo impuissance, j'y crois jusqu'à un certain point. D'ailleurs, la meilleure preuve, c'est qu'il y a des établissements dans lesquels les règles sont respectées rigoureusement. Donc je pense que ceux qui disent qu'ils sont débordés par leur clientèle ne sont pas tout à fait de bonne foi." Selon lui, "les professionnels sont tout à fait capables de faire respecter ces règles. Ils peuvent les imposer à leurs clients". Pour le préfet "c'est juste une question de volonté. Quand il y a une volonté, il y a un chemin".

Emmanuel Barbe ajoute que ces mesures ne sont pas là pour "ennuyer" les professionnels, "mais tout simplement pour éviter qu'on soit obligé d'aller à des mesures beaucoup plus graves. Je crois que très franchement, ce protocole n'est pas si difficile que ça à faire respecter puisque beaucoup y arrivent".

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