Grèves contre la réforme des retraites : l'hôtellerie et la restauration souffrent même pendant les fêtes de fin d'année
La grève contre la réforme des retraites perdure et l'inquiétude demeure notamment chez les hôteliers et restaurateurs. Le réveillon du Nouvel An s'annonce morose.
Des tables vides, un restaurant en partie désert, voilà l'inquiétude d'un restaurateur parisien à l'approche du Nouvel An. Didier Desert ne compte que 50 réservations contre plus d'une centaine l'an dernier. C'est du jamais-vu pour ce professionnel, qui réalise 1% de son chiffre d'affaires annuel à la Saint-Sylvestre. Une partie de son stock de marchandises pourrait finir à la poubelle, faute de clients.
"Casse sociale" en vue
Et toute la filière est touchée. En décembre, les hôtels ont fait -30% de chiffre d'affaires. Dans les restaurants, c'est -40%. Conséquence : à Paris, il y a entre 200 et 300 millions d'euros de pertes. "Il y a un risque de dépôt de bilan pour certaines entreprises. Mais avant d'en arriver là, il va d'abord y avoir une casse sociale", prévient Pascal Mousset, président du groupement national des indépendants d'Île-de-France. Face à la situation, les professionnels tentent de s'adapter. Un hôtel aux portes de Paris a perdu 75 000 euros depuis le début de la grève le 5 décembre. Sa solution : brader les chambres pour le Nouvel An : 70 au lieu de 135 euros.
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