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Pas de réouverture des remontées mécaniques : "C'est la consternation et l'incompréhension", réagit le maire de la Plagne Tarentaise

"On est prêts à tout faire pour vacciner, protéger nos visiteurs. Et malheureusement, on ne nous écoute pas", déplore Jean-Luc Boch.

Article rédigé par franceinfo
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Une remontée mécanique de la station de ski de Courchevel (Savoie), en décembre 2020. (THOMAS COEX / AFP)

Les remontées mécaniques dans les stations de ski resteront fermées, compte tenu de la situation sanitaire liée au Covid-19, a confirmé Jean Castex, lors d'une conférence de presse jeudi 7 janvier. "C'est la consternation et l'incompréhension en ce moment. On est en train de ne plus comprendre ce qui nous arrive et pourquoi cela nous arrive", a réagi sur franceinfo Jean-Luc Boch, maire de la Plagne Tarentaise (Savoie), président de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) et président de France Montagne.

"Espoir et angoisse"

Jean-Luc Boch rappelle que les professionnels de la montagne ont mis en place un protocole sanitaire qu'il estime "assez unique au niveau national, qui prend en compte le parcours client de A à Z. On a mis en place des campagnes de tests, on a commandé des tests antigéniques, on est prêts à dépister nos personnels dans leur intégralité."

"On est prêts à tout faire pour vacciner, protéger nos visiteurs. Et malheureusement, on ne nous écoute pas".

Jean-Luc Boch

à franceinfo

Le président de France Montagne fustige le "principe de précaution" en vigueur selon lui en France et qui empêcherait "tous les acteurs de la montagne de travailler." "On a quatre mois pour faire notre chiffre d'affaires à l'année", souligne Jean-Luc Boch. "Et ces quatre mois permettent à l'écosystème de vivre à l'année."

Le président de l'ANMSM est partagé entre "espoir et angoisse". "Les campagnes de vaccination permettront demain de vivre beaucoup plus tranquillement sur notre territoire." Mais en parallèle, la réouverture est "repoussée chaque semaine". "À chaque fois, on nous met en avant la situation sanitaire. Oui, c'est grave. Oui, il faut faire attention. Oui, il faut être prudent. Mais nous, on a tout prévu pour être prudent et on fait tout pour que l'économique ne soit pas au détriment du sanitaire."

"Beaucoup de dépots de bilan"

Jean-Luc Boch se fait le porte-voix de la "peur" des stations de ski. "Si on ne fait pas les vacances de février, c'est 40% du chiffre d'affaires qui ne sera pas réalisé et on risque d'avoir des conséquences négatives sur du long terme avec beaucoup de dépôts de bilan."

Le président de l'ANMSM rappelle le "quoi qu'il en coûte" promis par Emmanuel Macron. "Il va falloir qu'il soit vraiment mis en face de la réalité. On ne demande pas à gagner de l'argent. Nous commerçants, nos fournisseurs, nos entreprises, nos hébergeurs, même les municipalités, on ne demande pas à gagner de l'argent. On demande simplement qu'on soit défrayés pour la perte, pour qu'on puisse survivre. C'est tout ce que l'on souhaite".

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