Reconfinement en Catalogne : "Fermer la frontière serait une catastrophe en termes d'image", estime l'Union des Français de l'étranger
Face à la progression du virus et à la crainte d'une deuxième vague, de nombreuses villes en Catalogne appellent la population à rester chez elle.
En Catalogne, la question d'un reconfinement se pose avec de plus en plus d'insistance. Les habitants de la ville de Figueres [située à 45 minutes de Perpignan] sont désormais appelés à rester chez eux. Rien à voir avec le confinement strict d'il y a quelques mois cependant, comme l'expliquait, sur franceinfo lundi 20 juillet, Pierre-Olivier Bousquet, président de l'Union des Français de l'Étranger (UFE) en Catalogne.
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"Là il y a des appels à rester chez soi mais ce n'est pas du tout coercitif, en réalité, les gens continuent à aller quand même dans les restaurants, faire leurs courses, il n'y a pas de rues vides". Pour Pierre-Olivier Bousquet, les mesures ne sont pas "tant respectées" par les locaux. La principale conséquence est surtout la désertion des touristes. "J'ai le sentiment que la grande différence, c'est surtout qu'il y a beaucoup moins de touristes. Beaucoup ont annulé leurs vacances de peur de se retrouver enfermés en Espagne. C'est la crainte."
"Beaucoup moins de touristes"
La question catalane cristallise des tensions puisque deux échelles de gouvernement, local et national, sont à l’œuvre dans la région, "sans oublier aussi le fait qu'il y a un juge qui a annulé également la décision du gouvernement catalan de confiner les habitants de Lérida. La justice peut considérer inconstitutionnelle ces mesures de confinement."
D'autre part, le président de l'Union des Français de l'Étranger (UFE) en Catalogne est catégorique sur l'idée d'une éventuelle fermeture de la frontière entre France et Espagne. "Fermer la frontière serait un échec de la politique de ces deux gouvernements, à trouver des solutions qui ne soient pas coercitives, qui ne soient pas contraignantes et ça serait une catastrophe aussi en termes d'image, pour l'Espagne et pour Barcelone en particulier."
L'autre grande difficulté posée par ce "pseudo-confinement" concerne les professionnels locaux. "Ces restaurants et ces bars qui avaient ouvert avec des difficultés, finalement, maintenant, on leur dit : Vous avez repris du personnel et vous allez devoir réduire votre capacité", rappelle Pierre-Olivier Bousquet, qui craint une "hécatombe dans les mois qui viennent".
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