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Vidéo Elle raconte le sexisme dans le monde agricole

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Céline est éleveuse de chèvres en Ardèche. Elle vit au quotidien le sexisme dans le monde agricole...
VIDEO. Elle raconte le sexisme dans le monde agricole Céline est éleveuse de chèvres en Ardèche. Elle vit au quotidien le sexisme dans le monde agricole... (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Céline est éleveuse de chèvres en Ardèche. Elle vit au quotidien le sexisme dans le monde agricole...

"Systématiquement, quand les hommes venaient à la ferme, ils demandaient : "Il n'est pas là, le patron ?"" Avec quatre amies paysannes et une dessinatrice, Céline a écrit une bande dessinée sur leur quotidien. "On a créé trois personnages qui incarnent des anecdotes qui ont été réellement vécues par nous, ou par des amies paysannes", explique-t-elle. Par exemple, il y a une histoire qui est arrivée à Fanny, la première fois qu'elle a fait les foins seule : "Il y a des mecs qui se sont arrêtés au bord du champ, qui sont descendus de la voiture, et qui l'ont regardée comme ça, sans rien dire ! Et en fait, du coup, elle a perdu ses moyens", raconte Céline.

Les femmes invisibilisées dans le monde agricole ?

Selon Céline, "le petit sexisme ordinaire" est partout puisqu'il réside dans la manière dont les gens parlent. "Par exemple, on nous dit : "Les fermes se transmettent de pères en fils". Tout est masculinisé !", déplore-t-elle. Céline gère sa ferme avec Marceline et partage avec elle toutes les tâches du quotidien. "Souvent dans les fermes, quand c'est un homme et une femme qui sont en couple et qui gèrent la ferme, la fromagerie, elle est sous la maison d'habitation", explique Céline.

Aujourd'hui, Céline voudrait que les éleveuses ne soient plus invisibilisées et reconnues comme telles. "C'est ça le problème, c'est monsieur, qui est chef d'exploitation, qui décide sur la ferme, qui va décider qui paye les charges, qui paye les cotisations sociales et c'est comme ça que madame se retrouve à faire du travail limite déclaré ou qui est déclaré avec aucune couverture, comme "conjointe-collaboratrice", qui n'est pas vraiment un statut satisfaisant. Et du coup, ces femmes-là, elles ont des retraites de misère", conclut-elle.

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