Surmenage : le ras-le-bol de certains députés
Le président de l'Assemblée nationale a imposé aux députés de prendre un week-end de repos. Selon certains, ils frôlaient le burnout après avoir siégé durant 18 jours d'affilée. Trop de réformes trop vite discutées : ce rythme imposé par Emmanuel Macron suscite des réactions.
La fatigue commence à tomber sur les épaules de nombreux députés, à cause des nombreuses réformes en cours. Durant les séances de nuit à l'Assemblée nationale, les bâillements ne se font plus très discrets. "Si on pense faire de la politique seulement avec des robots, sept jours sur sept, dans un hémicycle nuit et jour, il n'y aura bientôt plus personne pour faire ça", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, député de la France insoumise.
Des arrière-pensées gouvernementales ?
L'Assemblée nationale a enchaîné trois textes importants : celui sur la lutte contre les violences sexistes, celui sur le logement et enfin celui sur l'agriculture et l'alimentation. Ce n'est pas tant la quantité de travail qui est critiquée, mais le fait que cela va beaucoup trop vite dans le temps législatif. Toute l'opposition est très agacée par ce rythme de travail. Certains croient que le gouvernement tente ainsi de désorganiser l'opposition, de prendre de vitesse l'opinion publique et d'empêcher ou de gêner toute mobilisation. Et ce n'est pas fini : la loi sur la formation professionnelle arrive le 11 juin dans l'après-midi.
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