Nouvelle journée d'action dans les magasins de la chaîne Carrefour. Les salariés dénoncent le plan du nouveau PDG, Alexandre Bompard, qui concerne les changements de statut de certains hypermarchés.
Concerts de klaxons et barrages filtrants ont accueilli les premiers clients d'un hypermarché Carrefour dans l'Orne. À l'appel du syndicat Force ouvrière (FO), ce samedi matin, huit salariés sur dix font grève. Ils protestent contre le plan de transformation du groupe, acté fin janvier, par le président Alexandre Bompard. D'ici quatre ans, la direction prévoit 2 400 départs volontaires, la fermeture de 273 magasins et une baisse des coûts de près de deux milliards d'euros.
Un changement des conditions de travail
Mais un point irrite particulièrement les salariés : le changement de statut de magasins Carrefour en locations-gérances. Le repreneur pourrait alors choisir de revoir à la baisse les acquis sociaux des employés. "Les dimanches et les jours fériés passeront obligatoires. On risque également plusieurs changements des conditions de travail, comme l'augmentation d'amplitude horaire", détaille une salariée.
Une perte du pouvoir d'achat qui inquiète également. "Il y aura une perte de droits et des acquis sociaux que nous avons négociés depuis dix ans", explique un délégué syndical devant un hypermarché de Côte-d'Or. Avant d'ajouter : "C'est aussi une perte de rémunération estimée à 20% du brut annuel". Prévue pour 2022, cette restructuration vise à rattraper le retard du groupe sur le commerce en ligne.
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