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Pollution à l'acide à Florange : le parquet ouvre une enquête préliminaire pour "atteinte à l'environnement"

Cette enquête fait suite au témoignage d'un employé d'un sous-traitant d'Arcelor, qui affirme avoir été contraint de déverser dans la nature de l'acide provenant du site sidérurgique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De l'acide aurait été déversé dans le crassier de Marspich (Moselle), ici pris en photo le 8 juin 2017. (MAXPPP)

Une enquête préliminaire pour "atteinte à l'environnement" a été ouverte par le parquet de Thionville, mardi 4 juillet, après que de l'acide a été déversé dans un dépotoir près du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Elle a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire.

Cette enquête fait suite aux révélations d'un employé d'un sous-traitant d'Arcelor, chargé de transporter l'acide issu du site jusqu'à un centre de recyclage. L'acide est utilisé sur le site de Florange pour décaper l'acier. Cet homme affirme, dans un entretien à France Bleu Lorraine Nordavoir été contraint pendant plusieurs mois de déverser le produit chimique directement dans le crassier de Marspich (le dépotoir de l'usine sidérurgique), qui présente une perméabilité avec les cours d'eau de la région. 

Une enquête interne ouverte chez Arcelor

"Il y a bien eu des déversements d'acide, mais on en ignore encore l'importance", a déclaré à l'AFP Michel Liebgott, président de la communauté d'agglomération du Val de Fensch, à l'issue d'une réunion avec les maires de Florange et d'Hayange ainsi qu'avec la direction d'ArcelorMittal. La communauté d'agglomération "poursuit ses investigations sur les rivières adjacentes au crassier, afin de déceler toute trace éventuelle de pollution pouvant nuire à son réseau hydrographique".

De son côté, ArcelorMittal affirme n'être "en aucun cas à l'origine de prétendus déversements irréguliers sur la zone de stockage". Le groupe a ordonné l'ouverture d'une enquête interne "pour faire toute la lumière sur les faits". S'ils étaient avérés, "ils seraient extrêmement graves et contraires à toutes les règles d'ArcelorMittal en matière de gestion des résidus", indique l'entreprise.

"Si ces faits étaient avérés, ils seraient le fait de personnes isolées au sein d'ArcelorMittal ou des entreprises sous-traitantes", précise la direction. Le groupe, qui envisage de déposer plainte, assure qu'"aucun risque sanitaire ni environnemental pour les populations n'est à signaler".

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