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La suppression de 2 400 emplois chez Carrefour "est une mesure très lourde", Alexandre Bompard "en a absolument conscience"

Le PDG de Carrefour Alexandre Bompard a expliqué, mercredi sur France Inter, que des discussions seront entamées la semaine prochaine avec les syndicats sur la forme du plan de départs volontaires.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Alexandre Bompard (Carrefour) sur France Inter, le 24 janvier 2018. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"C'est évidemment une mesure très difficile et très lourde, j'en ai absolument conscience", a affirmé, mercredi 24 janvier sur France Inter, le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, qui a annoncé la veille 2 400 suppressions de postes en France"C'est la forme du plan de départs volontaires que nous avons proposée et dont on va discuter les termes, à partir de la semaine prochaine, avec les organisations syndicales", a souligné Alexandre Bompard.

Les suppressions de postes vont se faire dans les sièges du groupe, qui comptent actuellement 10 500 salariés répartis sur 12 sites. Pour Alexandre Bompard, cette organisation "était sans commune mesure avec nos concurrents, trop complexe, trop lourde, qui ne permettait pas l'agilité à la décision et qui ne permettait pas l'échange avec les magasins de manière fluide".

Carrefour a aussi annoncé la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi pour les 2 100 salariés des 273 ex-magasins Dia, dont le groupe va se séparer. "On perdait entre 150 et 200 millions d'euros sur ces magasins-là, on n'avait pas d'autres choix que de les sortir du périmètre", a expliqué Alexandre Bompard, tout en assurant que la priorité était désormais de "chercher des repreneurs".

"Lorsqu'on ne trouvera pas de repreneurs, on proposera au moins pour la moitié des salariés des postes de reclassement", a ajouté Alexandre Bompard. Mais "pour ceux qui ne seront ni repris, ni reclassés, il y aura des licenciements et on définira des conditions d'accompagnement social les plus responsables possibles", a promis le PDG de Carrefour.

Nous devons être vigilants quant à ce qui sera fait pour le reclassement de celles et ceux qui seront ainsi mis en difficulté

Stéphane Travert
ministre de l'Agriculture

à France Inter

"Je pense d'abord aux salariés qui, demain, vont être en situation difficile", a lancé Stéphane Travert, mercredi matin sur France Inter. Le ministre de l'Agriculture est également revenu sur le modèle économique du groupe Carrefour "qui ne correspondait plus à ce que les consommateurs attendent aujourd'hui".

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