Nathalie Kosciusko-Morizet propose de "limiter le statut" de fonctionnaire à certaines professions
La présidente du groupe des Républicains au Conseil de Paris estime que certains métiers peuvent relever du droit du travail classique.
Voilà une proposition qui ne devrait pas passer inaperçue dans les rangs de la fonction publique. Nathalie Kosciusko-Morizet veut "prendre exemple sur l'Italie et sortir du statut de fonctionnaire généralisé". Dans une interview à La Tribune, la présidente du groupe des Républicains au Conseil de Paris "propose de limiter le statut de la fonction publique à quelques fonctions régaliennes, la magistrature par exemple".
Selon l'ancienne ministre de l'Ecologie, "la plupart des métiers exercés actuellement pourraient très bien relever du droit du travail classique". "On pourrait imaginer que tous les fonctionnaires actuels gardent leur statut, mais que dans de nombreux secteurs, les nouveaux embauchés soient régis par le droit privé", précise-t-elle. Et d'ajouter : "Expliquez-moi pourquoi, par exemple, un informaticien de maintenance devrait absolument être fonctionnaire ?"
"Il faut relativiser le côté démocratique du concours"
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, "le passage sous droit privé aurait plusieurs avantages : cela faciliterait la gestion des corps de l'Etat, qui est un vrai casse-tête (...). On pourrait aussi instituer une vraie politique de ressources humaines et les allers-retours public-privé permettraient une respiration".
La Tribune s'interroge : dans ce cas, faut-il supprimer les concours ? "Le concours n'est pas forcément antinomique avec le contrat privé, répond Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais il faut relativiser le côté démocratique du concours. Avec le chômage de masse, des gens surdiplômés passent des concours de la fonction publique d'un niveau inférieur et barrent ainsi la route à ceux qui postulent à leur vrai niveau."
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