"Nous allons demander un plan de rattrapage" : les élus de Seine-Saint-Denis reçus par Edouard Philippe
Philippe Dallier, sénateur LR de Seine-Saint-Denis, et les élus du département doivent rencontrer le Premier ministre, mercredi après-midi, pour évoquer le manque de moyens alloués par l'État.
Les élus de Seine-Saint-Denis sont reçus, mercredi 26 septembre, par Edouard Philippe au sujet du manque de moyens pour les services publics du 93. "Il y a une fatigue, il faut que l'État nous entende", réclame, sur franceinfo, Philippe Dallier. Le sénateur LR de Seine-Saint-Denis et vice-président du Sénat et les autres élus vont "demander un plan de rattrapage", car "la Seine-Saint-Denis est un département hors norme. Il faudrait que les moyens de l'Etat soient également hors normes". Or, c'est loin d'être le cas. Selon lui, "le mieux doté des collèges du 93, en termes d'heures dispensée devant les élèves, est moins bien doté que le moins bien doté des collèges parisiens".
Pas question d'accuser le gouvernement actuel, c'est une situation héritée de 10, 20, 30 ans
Philippe Dallierà franceinfo
Dix-huit députés et sénateurs, de tous bords politiques, doivent être reçus à 13 heures à Matignon. Le rendez-vous fait suite à la publication en mai dernier d'un rapport, piloté par les députés François Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM). Il avait évalué l'action de l'État dans trois domaines régaliens, éducation, justice et police. Leur constat était partout le même : la Seine-Saint-Denis cumule les difficultés. "Au tribunal de Bobigny, deuxième juridiction de France, il y a un paquet de dossiers non traités par manque de greffiers, de magistrats", abonde Philippe Dallier.
Surtout, ne parlez pas des Jeux olympiques 2024 à Philippe Dallier. Le village olympique y sera construit et doit permettre d'y créer des centaines de logements, et une partie des équipements seront réutilisés. "Ça suffit les JO ! La Seine-Saint-Denis est le département le plus jeune de France et celui où il y a le moins d'équipements sportifs. Et les JO n'y changeront rien. Tout ça c'est de la com'. Les JO, 15 jours après, ce sera terminé", s'insurge l'élu.
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