Les deux centrales à charbon autorisées à fonctionner plus longtemps pour éviter des coupures à l'hiver 2024 en France
Les deux centrales à charbon de France ont obtenu, jeudi 24 août, l'autorisation de fonctionner plus longtemps afin d'éviter tout black-out hivernal, et ce, jusqu'à fin 2024. L'hiver prochain, "nous anticipons un niveau de tension moindre" par rapport à l'année dernière, "mais par précaution, nous prenons toutes les mesures qui assureront la production électrique française", a expliqué le ministère de la Transition énergétique.
Issu de la loi Climat, le plafond d'émission de gaz à effet de serre applicable aux producteurs d'énergie est désormais rehaussé à "1,8 kilotonne d'équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée entre le 1er avril 2023 et le 31 décembre 2024", est-il spécifié dans un décret publié jeudi au journal officiel. Cela permettra "aux centrales de fonctionner durant 500 heures supplémentaires", pour un total de 1 800 heures, soit 75 jours de production non-stop.
Une mise en fonctionnement qui coûte très cher
"Ce plafond donne une possibilité très large d'utilisation en cas de grosse vague de froid", explique Julien Teddé, directeur général du courtier Opéra Energie. "Mais les centrales à charbon sont de toute façon contrôlées par la logique économique", ajoute-t-il, alors que leur mise en fonctionnement coûte très cher. Parallèlement, les centrales à charbon devront payer plus cher pour la compensation de leurs émissions. Chaque tonne d'équivalent CO2 émis leur coûtera désormais 50 euros au lieu de 40, selon le décret.
En France, deux centrales à charbon sont toujours en activité en cas de pic de demande électrique, à Cordemais (Loire-Atlantique) et Saint-Avold (Moselle). Leur production a représenté l'an passé 0,6% du mix électrique français, largement dominé par l'énergie nucléaire.
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