Loi pouvoir d'achat : l'huile de friture usagée ne pourra finalement pas être utilisée dans les carburants, les écologistes déçus
La décision du Conseil constitutionnel a provoqué la déception des élus écologistes qui avaient soutenu cette proposition.
Les écologistes en rêvaient, le Conseil constitutionnel l'a finalement refusé. L'article du projet de loi sur le pouvoir d'achat visant à légaliser l'utilisation de l'huile de friture usagée comme carburant a finalement été retoqué par le Conseil constitutionnel, provoquant la déception des écologistes. Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a dit contester l'argument du Conseil constitutionnel, mercredi 17 août à l'AFP.
Le Conseil des Sages avait estimé le 12 août que l'article, bien que "souverain", ne présentait "pas de lien, même indirect" avec les dispositions de l'article 20 initial du projet de loi. Celui-ci autorisait les transporteurs routiers de marchandises d'indexer les tarifs de leur prestation sur les prix des énergies.
"J'avais inclus cet article à la suite d'un autre sur les aspects de la souveraineté énergétique mais le Sénat l'a déplacé ailleurs et enterré en demandant un rapport", a fustigé l'élu EELV. Il a promis de revenir à la charge "lors du Projet de loi de finances en 2023".
"Dépendre des baraques à frites plutôt que des monarchies pétrolières"
Le président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale a de nouveau jugé "qu'il valait mieux dépendre des baraques à frites que des monarchies pétrolières". Selon les arguments écrits du député, 10 litres d'huiles usagées correctement retraitées peuvent donner 8 litres de carburant, et rejeter jusqu'à 90% moins de gaz à effet de serre qu'un diesel classique.
Pour l'heure, ce type d'utilisation des huiles usagées est interdit en France parce qu'elles ne font pas partie des carburants homologués. D'autres pays d'Europe comme l'Allemagne l'ont autorisé.
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