Alstom sauvée, le gouvernement soulagé, l'opposition outrée
Le site d'Alstom de Belfort est sauvé. L'État a commandé 15 TGV pour 570 millions d'euros ce mardi 4 octobre. Les salariés sont rassurés. Le gouvernement se félicite. Mais la droite et une partie de la gauche parlent de bricolage.
Après un mois de négociation et de rumeurs, l'information a été officialisée ce mardi. Derrière les grilles du site Alstom de Belfort, les salariés peuvent enfin fêter la sauvegarde de leur site. Certains sont soulagés, mais d'autres ont encore du mal à être complètement rassurés. L'État va acheter 15 TGV pour rouler sur des lignes Intercités et six pour la ligne Paris-Milan. Une commande publique à plus de 500 millions d'euros qui passe mal dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
"C'est de la stratégie"
Pour la droite, notamment le député LR de Charente-Maritime Dominique Bussereau, commander des TGV pour des lignes Intercités est une absurdité. À gauche, ce plan est une mesure électoraliste pour Benoît Hamon, député PS des Yvelines. Dans l'hémicycle, le Premier ministre Manuel Valls contre-attaque et ironise : "Ce n'est en rien du bricolage, c'est de la stratégie". À quelques mois de la présidentielle, Alstom était pour le gouvernement bien plus qu'un simple cas de sauvegarde industriel.
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