Bâtiment : l'URSSAF en guerre contre les primes repas
L'organisme veut que tous les repas soient désormais taxés et sanctionne sévèrement les entreprises. Les ouvriers désapprouvent.
Les primes repas dans le secteur du bâtiment (800 000 ouvriers en France) sont dans le collimateur de l'URSSAF. L'organisme épluche les notes de frais et sanctionne sévèrement. A Morlaix (Finistère), le menu spécial à 12,50 euros d'un restaurant ouvrier n'a plus beaucoup de monde le midi. L'URSSAF est tâtillone et Jean-Marc Labrune, le gérant, constate que son chiffre d'affaires baisse. Il confie à France 2 avoir perdu "environ 30%" de sa clientèle.
"En plein hiver, c'est pas facile"
Les abus ne passent plus aux yeux de l'URSSAF. Frédéric Mercier, patron d'une entreprise du bâtiment, doit payer une note salée : 12 000 euros d'arriérés de charges. Avant, il appliquait la règle d'usage qui voulait que pour un chantier à moins de 10 kilomètres, il s'acquitte du restaurant mais pas des charges. Désormais, l'URSSAF veut que tout repas soit taxé.
Les ouvriers vont devoir reprendre leurs habitudes anciennes du sandwich ou de la gamelle. "En plein hiver, c'est pas facile de manger froid", déclare Loïc Deschamps, l'un d'eux.
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