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Information judiciaire ouverte sur l'entrée de LVMH au capital d'Hermès

La famille Hermès a déposé plainte, en juillet 2012, pour manipulation de cours, délit d'initié et complicité de délit d'initié.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un client d'Hermès, le 25 juillet 2012, à Munich (Allemagne).  (MICHAEL NAGLE / BLOOMBERG / GETTY IMAGES )

La guerre se poursuit entre LVMH et Hermès. Une juge d'instruction va enquêter sur les modalités d'entrée du groupe de luxe LVMH dans le capital d'Hermès en 2010, a rapporté vendredi 15 mars une source judiciaire. L'enquête préliminaire de police, ouverte en octobre par le parquet de Paris, va être versée à l'instruction.

L'entrée de LVMH dans le capital de son concurrent a surpris tout le monde, comme le rappelle Le Figaro. Le groupe y a d'abord pris une participation de 17%. Elle s'élève désormais à 22,6%, malgré les protestations de la famille Hermès. Cette opération s'est faite sans déclaration de franchissement de seuil à l'Autorité des marchés financiers (AMF), grâce à l'utilisation d'instruments financiers.

Plaintes en série entre les deux concurrents

Hermès a déposé, en juillet 2012, une plainte contre le groupe dirigé par Bernard Arnault, l'accusant de manipulation de cours, de délit d'initié et de complicité de délit d'initié. Le groupe a réitéré sa plainte en octobre, avec constitution de partie civile. LVMH juge cette plainte "totalement dénuée de fondement". Il a annoncé, mardi 12 mars, avoir à son tour déposé plainte contre Hermès pour "dénonciation calomnieuse".

De son côté, l'AMF, qui a ouvert une enquête fin 2010, a annoncé que les conditions d'entrée de LVMH au capital d'Hermès allaient faire l'objet d'une procédure de sanction. Une décision de la Commission des sanctions, indépendante du collège de l'AMF, est attendue dans ce dossier à l'été 2013. Mais le président du gendarme de la Bourse a d'ores et déjà laissé entendre que les modalités de cette prise de participation ne relevaient pas du délit d'initié ni de la manipulation de cours. L'AMF pourra toutefois faire appel des décisions de la Commission des sanctions. 

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